English: Camille Saint-Saëns in November 1913
Identifier: saintsans00aug (find matches)
Title: Saint-Saëns
Year: 1914 (1910s)
Authors: Augé de Lassus, Lucien, 1846-1914
Subjects: Saint-Saëns, Camille, 1835-1921
Publisher: Paris C. Delagrave
Contributing Library: Music - University of Toronto
Digitizing Sponsor: University of Ottawa
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Il tenait son violon enmain, le menton un peu penché ainsi quil estdharmonieuse convenance. Un tour de clefdans le dos, et le virtuose sescrimait, tel etpresque aussi bien que Sarasate et Jules Bou-cherit. Et le maître sexclamait, ravi. Un secondtour de clef, et le bis voltigeait en immédiateobéissance. Ce violoniste ne se faisait pasprier; il est vrai quil oubliait de saluer. Il netémoignait daucune vanité. Il ne jouait quepour lui et pour les muses. A ce virtuose dignede Vaucanson, Jules Boucherit a succédé, jene doute pas que la préférence ne lui soit réso-lument assurée. Il y a tout de même un peude différence et décart. Quelle merveille quece morceau dit introduction et rondo capriciosopour violon et piano ! quel pétillement degaieté ! quel ruissellement de notes caressanteset jolies! Et quel bonheur ce doit être à unartiste digne de sa tâche, que de sentir frémirsous larchet ce nid de joie éveillé et gazouil-lant! Entre les admirations quil professe et les
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Capijri^kl btj A. Harlingue. Saint-Smc.n.s a la salle (îaveau (Novembre 1913). ALLEGRO J09 gratitudes profondes quil entretient, tels desfoyers sacrés dans le sanctuaire de son cœur,Saint-Saëns garde deux divinités et commedeux trépieds dor où sa main pieuse ne cessede jeter et la myrrhe et lencens. Les heuresqui semblaient, dans linvention première, à luiseul consacrées, ne seraient pas de lui toutentier, si Mozart ny venait point au passagedire son petit mot, égarer son sourire, si Lisztenfin nétait pas un instant de la fête. Lesmains pleines de palmes conquises et dhom-mages rendus, Saint-Saëns obstinément setourne et vers celui-ci et vers celui-là. Si soli-taire quil soit, il ne veut pas être tout àfait solitaire. Le concerto en si bémol pourpiano et orchestre, convie Mozart à la fêteannoncée toute de Saint-Saëns. Mais en véritéà le comprendre, et le jouer ainsi, Mozartsemble partager sa radieuse souveraineté. 11nest pas interprété, il est aimé, et la
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