Celtillos

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Celtillos ou Celtill (Celtillus en latin), est un aristocrate du peuple arverne et le père de Vercingétorix.

Biographie[modifier | modifier le code]

Selon César, il fut le Principat de la Gaule, peut-être un vergobret[1], magistrat suprême du peuple arverne au Ier siècle av. J.-C., organisé sous l'égide d'un gouvernement aristocratique proche de la magistrature élective romaine. Celtillos fut toutefois accusé de vouloir restaurer la royauté à son profit, raison pour laquelle les Arvernes le condamnèrent à mort à une date inconnue, probablement vers -80/-60, avec pour préférence pour les années -70[2],[3].

«[...] Vercingetorix, Celtilli filius, Arvernus, summae potentiae adulescens, cuius pater principatum Galliae totius obtinuerat et ob eam causam, quod regnum appetebat, ab ciuitate erat interfectus [...]»[2] « [...] Vercingétorix, fils de Celtillos, Arverne, jeune homme qui était parmi les plus puissants du pays, dont le père avait eu l’empire de la Gaule et avait été tué par ses compatriotes parce qu’il aspirait à la royauté [...] »

Il est possible que Gobannitio, frère de Celtillos et oncle de Vercingétorix, ait contribué à cette sentence[4] qui lui permettait d'accéder au pouvoir.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. cf. César, De Bello Gallico, I, 16, 5  : «[...] summo magistratui [...] quem uergobretum appellant Haedui, qui creaturannuus et uitae necisque in suos habet potestatem [...]» en français «[...] le magistrat suprême, que les Héduens appellent vergobret : il est nommé pour un an, et a droit de vie et de mort sur ses concitoyens [...]»
  2. a et b César, La Guerre des Gaules, VII, 4, 1 :

    « (...) un jeune Arverne très puissant, Vercingétorix, fils de Celtillos, qui avait tenu le premier rang dans la Gaule, et que sa cité avait fait mourir parce qu'il visait à la royauté, assemble ses clients et les échauffe sans peine. [...]. »

  3. cf. Camille Jullian, Histoire de la Gaule, II, p. 547 : « Durant le siècle qui suivit le passage d’Hannibal (218-125), les Arvernes acquirent le principat de la Gaule entière, Celtique et Belgique ensemble.», et III, p. 132 : « [Celtill] se trouva en tout cas assez puissant et assez habile pour s’imposer comme maître à tous les Arvernes et pour imposer à toute la Gaule le principat de sa nation .»
  4. cf. De Bello Gallico, VII, 4, 1-4 : «(...) Prohibetur ab Gobannitione, patruo suo, eliquisque principibus, qui hanc temptandam fortunam non existimabant ; expellitur ex oppido Gergouia ; non desistit tamen (...)» en français « Gobannitio, son oncle et les autres chefs, qui n’étaient pas de cet avis, l’empêchent d’agir ; on le chasse de Gergovie. Pourtant, il ne renonce pas (...) »