Équipement de protection individuelle

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Panneau près d'une antenne relais GSM.

Un équipement de protection individuelle (EPI) protège un individu contre un risque donné, et selon l'activité qu'il sera amené à exercer. D'une manière générale, l'ensemble du corps peut et doit être protégé. Il s'agit généralement d'un vêtement professionnel.

La notion d'équipement de protection individuelle s'entend par opposition aux équipements de protection collective (EPC). Une paire de bouchons d'oreille est un EPI contre le bruit, un capot insonorisant sur une machine est un EPC, par exemple.

Législation[modifier | modifier le code]

Selon les pays, la législation peut imposer le port d'un EPI pour certaines activités, notamment au travail :

Doivent également être considérés comme des EPI les équipements suivants :

  • Masques et cagoules de soudage ;
  • Ceintures de maintien ;
  • Ainsi que tous les accessoires associés (par exemple, la jugulaire des casques), etc.

Pour être efficace, un EPI doit être porté. Cela signifie qu'il doit être bien toléré par l'utilisateur, ne pas le gêner dans la réalisation de sa tâche. De plus, l'utilisateur doit être sensibilisé à l'intérêt de porter cet EPI (formation au port de l'EPI et aux risques contre lesquels il protège), voire contraint. Il doit en outre recevoir les instructions nécessaires à son utilisation.

À chaque type d'activité, un employeur se doit de pourvoir à la sécurité et à la protection du salarié qu'il a sous son autorité.

Union européenne[modifier | modifier le code]

Selon le règlement (UE) 2016/425 du Parlement européen et du Conseil (qui remplace la directive 89/686/CEE)[1], on entend par équipements de protection individuelle un « équipement conçu et fabriqué pour être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques pour sa santé ou sa sécurité. » Le règlement s'applique également à un « composant interchangeable pour un équipement [de protection individuelle] qui est indispensable à la fonction de protection dudit équipement » ainsi qu'à un « système de connexion pour un équipement [de protection individuelle] qui n'est ni tenu ni porté par une personne, qui est conçu pour relier ledit équipement à un dispositif externe ou à un point d'ancrage sûr, qui n'est pas conçu pour être fixé de manière permanente et qui ne nécessite pas d'opération de fixation avant utilisation. »

France[modifier | modifier le code]

Pictogramme du port obligatoire d'EPI anti-chute.

En France, le législateur impose à l'employeur de créer et d'utiliser le Document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), qui doit notamment recenser tous les risques existants dans l'activité de chaque salarié. Une fois connus, l'employeur doit soit les éliminer, soit les amoindrir. Les EPI sont l'un des moyens d'y parvenir.

Les équipements de protection individuelle soumis au code du travail peuvent être classés en une dizaine de familles en fonction de la zone corporelle protégée. Cette classification est souvent retenue par les fournisseurs de ces produits.

Efficacité[modifier | modifier le code]

Alors que le port d'une protection est présenté[Par qui ?] comme le premier et meilleur moyen de se prémunir du risque de contamination/intoxication percutanée par les pesticides (en viticulture, arboriculture et grandes cultures notamment), au début des années 2000, une étude conclut paradoxalement qu'en réalité dans ces domaines « la protection individuelle ne semble pas l'élément le plus déterminant dans le niveau d'exposition. En particulier, le port d'une combinaison n'évite pas totalement la contamination. Dans la phase d'application du traitement dans les vignes et la phase ultérieure de nettoyage du matériel, les personnes "protégées" sont même globalement davantage contaminées que celles qui ne le sont pas! »[2]. Il semble aussi que les combinaisons soient très difficilement ou impossibles à porter par forte chaleur (surtout les combinaisons de type 3, plus efficaces en théorie) et qu'un autre effet pervers soit induit : « L'utilisateur qui se sent protégé a tendance à prendre moins de précautions ».

La revue Santé et travail dénonce mi-2007 le fait que selon des tests effectués par un laboratoire agréé sur une large gamme d'herbicides, le produit pur passe au travers du tissu des combinaisons de type 4 (supposées étanches aux pulvérisations et répondant aux normes en vigueur) en une minute et en moins de 10 minutes sous forme diluée[2]. Cette combinaison a été conçue pour les ouvriers de l'industrie et non pour manipuler des pesticides (4 % environ du marché) et la norme impose de tester une liste indicative de produits où aucun pesticide ne figure[2]. Et par ailleurs, les fiches de données de sécurité des pesticides manquent de précision sur le type de tissu et de protection individuelle (EPI) ; ainsi la fiche internationale de sécurité du folpel (l'un des pesticides chimiques les plus utilisés en viticulture et arboriculture et classé nocif), précise simplement qu'il faut « Porter un vêtement de protection »[3], ce qui pour Philippe Dubuc n'est pas une « information loyale »[2]. Les surfactants et d'autres additifs des pesticides sont faits pour forcer leur adhérence ou leur pénétration ; ils peuvent favoriser la contamination des protections (gants et combinaison notamment) et augmenter la pénétrabilité du tissu ou matériaux protecteur.

Les EPI sont la dernière échelle de la hiérarchie du contrôle des dangers.

Références[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]